Ecologie et féminisme…

Je m’attaque à un VAAAAASTE sujet aujourd’hui : le féminisme, l’écriture inclusive et le respect !

Alors, prends le temps 😉 et n’hésite pas à à commenter pour me donner ton ressenti sur la question !

Je développerai mon propos en 3 points (coucou les souvenirs de disserts !!)

  1. La lutte contre l’exclusion et la discrimination
  2. Le féminisme et la lutte contre le sexisme
  3. L’écoféminisme

La lutte contre l’exclusion et la discrimination

Quand je travaillais en cabinet conseil (jusqu’en 2016), nous étions spécialisés sur les questions de discrimination (dont le handicap fait partie).

La formation que j’avais reçue alors pointait 20 points sensibles de discrimination possible… sur la base desquels une entreprise peut être sanctionnée. C’est pour ça que les offres d’emploi ont la mention « Recherche menuisier H/F » ou « Recherche menuisier/ère).

C’est le début de ma familiarisation avec ce qu’on appelle aujourd’hui l’écriture inclusive. Toutes les notes de services, mail envoyés, étaient soigneusement écrits pour ne faire aucune discrimination…

Qu’en penser ?

Sur le fond, je suis d’accord : ouvrir les offres d’emploi à toute personne, quelle que soit son sexe (on parle de genre maintenant), sa couleur de peau, son âge, son origine ethnique… C’est pour moi la base du respect ! (Clin d’oeil à moi-même, aujourd’hui nous sommes le 16 novembre, journée mondiale du respect !)

Du coup cela ne me choque pas de voir un texte prendre en compte toutes les possibilités de lecture… à condition que cela reste lisible ! (Sinon on peut également changer ses tournures de phrases !)

Personnellement je l’utilisais assez peu…

Le féminisme et la lutte contre le sexisme

Dernièrement, lors d’une réunion de réseau du club Normandie Pionnières, nous avons eu l’intervention de Marine Claeys de Be Wording, sur la lutte contre le sexisme et l’écriture inclusive.

Elle a longuement expliqué comment le « masculin l’emporte sur le féminin » dans les accords, était une construction historique… liée à l’avènement de l’Académie, composée à 100% à l’époque d’hommes (et encore très majoritairement aujourd’hui !)

Ainsi elle montrait comment notre orthographe était liée à une forme de sexisme ambiant.

Et là, léger malaise… car ce que j’ai ressenti c’est une forme d’accusation : « si tu ne prends pas position : tu encourages le système sexiste »

Par sexisme, si on reprend la définition du Larousse : « Attitude discriminatoire fondée sur le sexe » qui se retrouvent dans : des « salaires inférieurs, violences, faible représentation dans les médias ou en politique. D’autres se cachent insidieusement des yeux du grand public, se devinent et se supposent : le sexisme est le plus lourd des plafonds de verre à briser ! » (cf le ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes, la diversité et l’égalité des chances.)

L’une des voies engagées pour changer de regard et donc d’attitude (souvent implicites) est l’écriture inclusive…

Faut-il prendre position ?

Vaaaaste question !

Avant d’y répondre, je voudrais aborder mon 3e point :

L’écologie et le féminisme / l’écoféminisme

2019-2020 sont des années où j’ai vu apparaitre ce mot : écoféminisme…

Conso globe, que je cite, pointe le côté ancien de ce néologisme (bientôt 50 ans). « Né de la rencontre de différents mouvements sociétaux – féministes, pacifistes et écologiques – dans les années 1970, l’écoféminisme se penche sur les notions de capitalisme et de patriarcat, et vise à redonner des droits aux femmes et à la Planète. »

Ce mot pointe du doigt le fait que tout est lié… et met le doigt sur une dimension sinon politique, très militante de l’action écologique.

« L’écoféminisme est donc une pensée dans laquelle se rejoignent écologie et féminisme. Les adeptes du courant expliquent qu’il existe un lien entre l’écologie et le féminisme, parce que les deux renferment à chaque fois deux notions parallèles, parfois opposées ou complémentaires. On peut ainsi établir des parallèles entre féminin / masculin, humain / nature, raison / émotion …. »

On en revient à un principe d’opposition et de lutte telle qu’à l’époque du marxisme avec la lutte des classes…

Et c’est ce mot « lutte » qui me pèse…

Alors puisqu’on m’a interpellé sur l’écriture inclusive (Merci Elisabeth 😉 ) je vais expliquer pourquoi j’ai commencé à l’utiliser ces derniers temps…

Sur mes réseaux sociaux, vous êtes 90% de femmes (facebook / instagram), aux deux récents sondages que j’ai fait, vous êtes même très exactement 94,8%. D’où le fait de généraliser tout mon discours « au féminin » depuis plusieurs mois…

Or, depuis septembre, je suis accompagnée de 3 jeunes étudiants d’école de commerce pour travailler sur un projet (qui naitra en 2021 je croise les doigts !) Il se trouve que ce sont 3 jeunes hommes… et qu’ils étaient assez étonnés de ma prise de position : « Pourquoi ne s’adresser qu’aux femmes ?! » Ils se sentaient exclus d’office.

Et il se trouve que si mes lectrices sont des femmes, je ne souhait pas exclure non plus les quelques hommes qui voudraient me lire…!

D’où le réflexe retrouvé de mon ancien travail depuis 2 mois : l’écriture inclusive… par respect au fond !

Or, force est de constater qu’en creusant la question (vu qu’on me l’a posée) : l’idéologie / le courant de pensée sous-jacent ne trouve pas de sens en moi. Non pas que je nie l’existence du sexisme et de toutes ses conséquences… Mais je n’aime pas la revendication de « lutte » sous-jacente. Le clivage qu’il sous-entend pour (ré)affirmer un point de vue…

C’est peut être cliché mais voici ce qui colle à ma représentation du féminisme :

Ce « va-t-en-guerre » sous-jacent ne colle pas avec mes valeurs : d’écoute, d’ouverture, de partage, de liberté profonde…

Alors comment concilier le tout ?!

Je pense que je vais revenir à mon intuition de base : m’adresser à toi, à vous toutes qui me lisez (et parfois depuis plusieurs années !!) en priorité. J’avoue que je m’adresse à toi comme je m’adresserais à une copine… Je te partage mes interrogations, mes découvertes, mes challenges dans ma transition écologique…

L’écologie est tellement vaste qu’on peut y lier beaucoup d’autres problématiques… qui renvoient au discours politique. Or ma façon de vivre l’écologie est pratique ! C’est mon choix de vie… vers plus de sens, de simplicité pour vivre de façon cohérente avec mes valeurs !

Certaines trouveront peut être que je manque d’audace à ne pas vouloir m’engager dans des prises de positions radicales… Mais ce n’est pas moi ! (Et si tu me lis depuis quelques mois, notamment sur mes réseaux sociaux, tu sens que je cherche à trouver un équilibre dans mon engagement et mon travail, et surtout du sens !

Je cherche à proposer, transmettre, partager mon expérience… je veux ouvrir des espaces d’alternatives pour que tu te dises « ah oui, pourquoi pas ! » Je ne veux pas imposer une idéologie malgré moi dans des choix orthographiques.

Alors pour éviter de vous exclure, Messieurs, j’indiquerai à la fin de mes articles/mails une mention de ce type :

« J’ai fait le choix de féminiser mon discours dans le sens où 95% de mon lectorat est féminin. Je ne souhaite pas exclure les quelques hommes qui me lisent… Néanmoins, sache si c’est ton cas, que tu es englobé dans ce discours ! Attache-toi plus au fond qu’à la forme 😉 !

N’hésite pas à me partager ton point de vue… !

 

One thought to “Ecologie et féminisme…”

  1. Merci Angèle pour cette réponse ! C’est toujours chouette de savoir qu’avec toi le sens profond des choses à de l’importance. Ta recherche de simplicité est vraiment louable et motivante. Je suis bien sûr ravie de ton choix qui ne massacre pas la langue française.
    Je me sens féministe sur plein d’aspects mais je crois sincèrement que la “pollution” linguistique de l’écriture inclusive n’aide pas du tout à “lutter” (pour reprendre un terme que tu aimes !!). Etonnamment ou pas, cultiver la beauté de la langue française est pour moi une forme d’écologie !

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