Mon confort VS la nécessité de changer

Le confort moderne est une bonne chose pour certains aspects !

On ne va pas se mentir, ma vie est bien plus confortable et agréable que celle de mes grands-parents ! Il faut rappeler que l’eau courante, les toilettes dans la maison, la télévision, la machine à laver… Ils ont connu leur arrivée progressive ! Ca ne coulait pas de source comme pour nous aujourd’hui ! Il y a clairement eu un progrès qui a amené à un confort de vie qui n’est pas à remettre en cause.

Néanmoins, quand on voit que l’obsolescence programmée a été inventée par des ingénieurs pour permettre de vendre davantage d’électroménager… Il est légitime de se dire qu’on a perdu le bon sens au passage… et de s’interroger sur ce besoin de « toujours plus », sur cette course effrénée.

Pourquoi cette quête du « toujours plus »… ?

Je vous citais un passage de « La part du colibri de Pierre Rabhi dans le dernier article. Je vais le poursuivre.

« La structure pyramidale s’impose comme option fondamentale du système et jusque dans notre microcosme avec la hiérarchie de l’avoir, du pouvoir et de l’oppression. Celle-ci repose sur la capacité de chaque individu à servir, par ses acquis, l’idéologie de la productivité quasi illimitée, à répondre à des nécessités de plus en plus superflues qu’elle invente, justifie et propage indéfiniment. Elle implique surtout la création de « besoins » sur les seules bases marchandes pour un profit illimité ; elle stimule la société de consommation dans une ambiance artificielle de pénurie et de manque au coeur de l’abondance. 

C’est ainsi que j’ouvrais les yeux sur un monde en feu dans lequel il m’apparut que je devais faire ma part du colibri. »

Ce passage est riche ! Je ne vais pas réécrire en plus long ce qu’il a si bien dit.

Il fait écho avec un livre que je viens de terminer.

Tout le monde en a un sauf moi…

… libérer nos enfants de la surconsommation« . Il y aurait tellement à écrire sur ce livre… Je vais m’autocensurer sinon vous y êtes encore à lire dans 20 minutes !

Valérie Halfon, l’auteur, balaye les thèmes de :

  • l’alimentation,
  • la mode et la beauté,
  • les écrans,
  • les loisirs.

Elle termine par comment retrouver et transmettre des valeurs aux enfants.

Si ce livre parle beaucoup de la transmission et de la façon dont nous et nos enfants sommes manipulés à très haut niveau par le marketing, la publicité… Il parle aussi de l’exemple que l’on donne, des valeurs à transmettre, et surtout du temps.

Particulièrement du temps que l’on prend (ou perd) sur internet : réseaux sociaux, jeux et autres chaînes youtube !

Et de la recherche de la conformité comme elle le montre rien qu’avec le titre « tout le monde en a un sauf moi » !

Cela rejoint la question du confort…

Au sens où c’est plus confortable de faire comme tout le monde… De suivre le moule sans se poser de question… Vous savez le « on a toujours fait comme ça ! » Cela se matérialise dans nos loisirs, la mode… qui relèvent du confort plus que de la nécessité…

Tout le monde a telle chaussures… Telle couleur est à la mode cet automne. Tout le monde a des cartes Pokémon à la récrée…

Le marketing est très bien fait… pour nous rendre accro !

En nous faisant croire qu’il y a des codes obligés pour être socialement intégrés…

  • Alors, comment faire comprendre qu’on peut être différent, sobre dans notre consommation ET heureux ? (à nos enfants, mais pas que !) Et que ce n’est pas être réac’ ou radin !
  • Comment montrer l’exemple en tant qu’adultes / parents ?
  • Comment choisir de sortir des engrenages dans lesquels nous sommes pris depuis quasiment tout petit par le biais de la publicité, du marketing etc !

 

Je vous livre quelques lignes de l’introduction :

« Nos enfants nous supplient de leur acheter des produits sucrés, gras, salés… ceux qu’ils ont vus à la télévision et sur internet… […] Bien sûr les enfants font leur métier d’enfants, qui est de repousser les limites. En ce sens ils ne sont pas différents de nous à cet âge. Sauf qu’aujourd’hui, ils y sont poussés par toute une machinerie orchestrée par les services marketing des grands groupes de l’agroalimentaire, de la mode, du numérique… Incitées par leurs actionnaires, les entreprises, – pour faire encore et toujours plus de profits – sont dans l’obligation de trouver sans cesse de nouveaux clients. Les enfants ne possédant pas la maturité cognitive pour prendre du recul face à ces techniques de plus en plus redoutables, ils représentent une cible idéale. »

Bref, ce livre donne pleins d’éléments pour aider à résister, s’affirmer face à la pression sociale ( au niveau de la mode ou du téléphone). Et comment élever les enfants différemment… ce qui implique de comprendre les enjeux qui entourent cette surconsommation dans laquelle nous baignons, de la refuser et d’en prendre le contre-pied.

Et donc choisir d’entrer en résistance contre cette société où le pouvoir et l’argent qui l’accompagne sont rois…

Un dernier passage éloquent…

 

Mais je n’ai pas envie de renoncer à…

  • la sortie de la nouvelle switch,
  • acheter des cartes pokémon car c’est à la mode dans la cour de récré,
  • offrir des jouets qui bougent tout seul, font du bruit et s’illumine s’ils y touchent à mes petits enfants… Ca leur fait tellement plaisir !
  • faire ce voyage à la Réunion, au Japon ou en Australie,
  • m’acheter ces chaussures qui iraient tellement bien avec cette robe pour le prochain mariage où je suis invitée…

Bref, renoncer à ce qu’on nous vend comme nécessaire pour être dans la norme… « tu seras beau / belle, tu auras de la valeur… et tu seras digne d’être aimé…

« Il est vrai que plus on se focalise sur le look, la beauté, la mode, moins on risque de se tourner vers d’autres centres d’intérêt. On peut faire comprendre à ses enfants que le but de la vie est moins de devenir le plus beau ou la plus belle que de se réaliser et d’apporter quelque chose au monde. […] Si la société de consommation éduque nos enfants dans la dictature de l’apparence, notre rôle doit être de les aider à focaliser leur regard sur leur richesses intérieures : leurs qualités et leurs compétences – et aussi celles des autres. C’est ce qui fera d’eux des êtres de valeur. » (p.81-82 de Tout le monde en a un sauf moi.)

C’est pas facile de renoncer ou de différer nos envies… Mais c’est tellement réjouissant de se rendre compte qu’on n’en a plus envie quelques jours plus tard !

Mon confort et mes envies VS la nécessité de changer

Changer nécessite de faire des choix…

Je suis d’avis que mieux vaut les faire de pleins grès aujourd’hui plutôt que de subir dans quelques décennies des restrictions telles qu’ont pu le vivre nos aïeuls pendant la guerre avec les rationnements…

[ Cette photo a été prise lors de la COP1 étudiante. Vous y voyez Aline Gubri du blog consommons sainement et Philippe Lévêque auteur du guide écofrugal. Je vous encourage à suivre leur actualité, ils sont vraiment inspirants ! ]

« Seulement voilà, toutes ces prédictions ennuient : 2050, c’est loin, que vive plutôt le présent et la planète à crédit ! Appelant à l’autocontrôle, ces discours sont aussi porteurs de frustration. D’où leurs effets souvent pervers : « Je fais ce que je veux de mon empreinte carbone. Et je roule en 4 × 4 si j’en ai envie » ; surtout, ils remettent en cause la toute-puissance de l’homme dont le génie permettra, cela ne fait aucun doute, d’inventer de subtiles innovations technologiques qui permettront de sauver le monde. » Le Monde, 20 avril 2012

Cet article du monde date de la campagne présidentielle de 2012… Alors oui, prôner un autre monde possible, sobre, zéro déchet, écoresponsable etc, c’est pas facile ! C’est exigeant ! Mais ça passe par une accumulation de petits gestes simples… et contagieux !

A mon sens chaque geste compte et plus on est à les faire JOYEUSEMENT, plus on va toucher notre entourage ! Car l’exemple ça compte ! Et l’humilité de se dire en chemin, ça compte aussi !! 🙂

Il y a vraiment une nécessité de CHOISIR de changer… qui signifie sortir pendant un temps de sa zone de confort… Le temps qu’on trouve de nouveaux repères et qu’elle s’élargisse ! L’objectif n’est pas de vivre une transition écologique frustrante !!

Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin !

Pour prendre de nouvelles habitudes plus vite et ne pas se décourager face aux aléas, ne restons pas seuls !!

Je vous encourage vraiment à rejoindre des collectifs, « en vrai » ou virtuels !

A Caen il y a plusieurs associations environnementales qui oeuvre pour favoriser la transition écologique ! Celles qui interviennent sur le champ du zéro déchet sont :

  • L’humanivelle,
  • Surfrider,
  • La Coop 5 pour cent,
  • Zorro Mégot,
  • Zero Waste Caen et j’en oublie !

Sur facebook il y a le groupe « Défi Zéro déchet Caen Calvados« , et au national :

Ne restons pas seuls avec nos questions, osons demander à être accompagnés !

Personnellement, avec Effet Colibri, j’accompagne les gens dans le cadre des ateliers à la découverte et approfondissement d’alternatives zéro déchet. Il va y en avoir spécial Noël, notamment sur l’emballage des cadeaux avec du tissu, la création de box zéro déchet…

Et pour réfléchir plus en profondeur et préparer un Noël écoresponsable et joyeux je prévois d’organiser des groupes d’accompagnement sur 4 soirées à Caen. Plus d’info ici ! 

 

 

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