Nos déchets et la biodiversité

Nos activités entraînent souvent la production de déchets. Ceux-ci sont peu ou pas recyclés et sont souvent soit stockés, soit brûlés, soit laissés à l’abandon. De plus la production mondiale de déchets est considérable. Ils représentent donc une source importante de pollution et ont un effet dévastateur sur la biodiversité.

Pour ne pas avoir à arrêter toutes activités, il est possible de réduire fortement sa production de déchets voire de n’en produire aucun. La démarche zéro déchet vise très clairement cet objectif. Pour cela, elle n’utilise que des produits soit réutilisables soit engendrant des déchets recyclables par l’homme ou la nature (=biodégradables).


Les impacts sur la biodiversité

Les déchets présents dans la nature impactent à la fois la faune et la flore et agit sur la biodiversité et sur l’équilibre des écosystèmes.

Ces impacts peuvent être de diverses natures :

Blessure et mutilation

This Seal has a plastic ring that has deeply cut into its midsec

Les déchets peuvent causer des blessures voire des mutilations entraînant des infections ou des difficultés à se déplacer et à se nourrir pour les animaux.

Certaines espèces sont très vulnérables aux déchets entraînant un affaiblissement considérable des populations.

Les pièges et les entraves

Les déchets représentent des pièges ou des entraves sous bien des formes pour les animaux. On pense bien souvent aux déchets plastiques dont les animaux n’arrivent pas à se défaire. Mais il peut aussi se retrouver pris dans un objet bruyant qui ne les empêche pas de bouger mais qu’il leur ôte toute capacité à chasser et donc à se nourrir.

La flore peut aussi se trouver prise aux pièges dans des déchets plastiques, l’empêchant de se développer convenablement. La croissance de certaines espèces se trouve fortement compromise entraînant cette fois-ci aussi le déclin des populations.

La malnutrition, l’empoisonnement et l’étouffement

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Les animaux ingèrent parfois nos déchets qui peuvent se trouver être très toxiques pour eux, les étouffer ou simplement leur remplir le ventre sans les nourrir.

Dans les océans, sous l’effet du sel, des ultraviolets et des mouvements de l’eau, des microfragments peuvent se créer et être facilement ingérés par toutes sortes d’animaux entraînant de graves conséquences telles que des intoxications, des empoisonnements, des occlusions intestinales, des suffocations ou des noyades.

Exemple : Les tortues s’étouffent parfois en mangeant des sacs plastiques qu’elles confondent avec des méduses.

La destruction de l’habitat

En se décomposant, certains déchets vont libérer de nombreux polluants organiques persistants et autres produits toxiques qui vont peu à peu dégrader le milieu, le rendant inhospitalier pour les espèces animales et végétales.

La présence de déchets similaires à d’autres éléments naturels peuvent tromper les animaux. Il est donc possible qu’ils se servent de ces déchets mais que ceux-ci ne remplissent pas la fonction voulu ou inefficace voire dangereux.

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Exemple : On voit des bernard l’hermite utilisant des canettes de soda ou d’autres objets comme coquille. Ces objets ne sont pas du tout adaptés aux besoins de l’animal et peut même être dangereux.

Une autre conséquence de la présence de déchets qui se dispersent dans les océans, c’est qu’ils deviennent un support pour le transport d’espèces invasives dans des milieux dont elles n’auraient jamais eu accès. De plus, ces espèces prolifèrent d’autant plus vite que le milieu est perturbé, empêchant ainsi la biodiversité locale de se développer normalement.

Exemple : Une espèce d’araignée, Halobates sericeus, utilise une plaque de déchets gigantesques dans le nord du Pacifique pour pondre ses œufs. Si cette espèce continue à se multiplier aussi facilement, l’écosystème du Pacifique risque d’être déséquilibrer par la diminution de ses proies, le zooplancton et les œufs de poisson.

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Il est encore possible d’inverser la tendance, chacun peut agir en réduisant sa production de déchets.

Comme le colibri qui tente d’éteindre le feu de la forêt en apportant un peu d’eau avec son bec, nous pouvons nous aussi arrêter la surproduction de déchets par des actions quotidiennes.

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Autrice : Je suis Marion Reynaud, conseillère en biodiversité et fondatrice du bureau d’études en biodiversité, Les Rivages Blancs. Pour en savoir plus et me contacter.

Crédit Photo : 
Thomas Haeusler on VisualHunt.com / CC BY-NC-ND
David Blackwell. on Visualhunt / CC BY-ND
peretzp on Visual Hunt / CC BY-SA

Marion Reynaud

Je m'appelle Marion Reynaud, je suis conseillère en biodiversité et fondatrice du bureau d'études en biodiversité : Les Rivages Blancs.

One thought to “Nos déchets et la biodiversité”

  1. Bonjour,

    Je me permet de vous contacter car je suis actuellement entrain de rédiger mon TPA (travail personnel d’approfondissement) pour valider ma dernière année d’apprentissage sur le thème du littering. Je suis tombée par hazard sur votre page que je trouve très intéressante. Je me permet donc de vous posez une question.

    Connaissez-vous un ouvrage dans lequel je pourrai recueillir un complément d’information de votre page ?

    Merci d’avance pour votre réponse, meilleures salutations.

    Amélie Jotterand

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